• L' inauguration de notre nouvelle
usine de motocyclettes à Thondorf est une des grandes étapes du développement
de la Société Steyr-Daimler-Puch.
L’esprit qui règne à Thondorf
trouve son expression non seulement dans la création d’une usine
puissante, avec un parc de machines des plus modernes, permettant de réaliser
un travail de toute première qualité, mais surtout dans cette
conscience de force et de puissance que confère une production sans
cesse croissante.
4300 travailleurs, soit un tiers des 13.000 ouvriers et employés de la
Société Steyr-DaimlerPuch, coordonnent leurs efforts dans les deux
usines de Graz. Et leur contribution à l’oeuvre commune ne réside
pas uniquement dans leur travail mais également dans leur ambition et
dans leur conscience professionnelle. C’est ainsi seulement que l’on
peut expliquer le rendement de pointe qui a pu être réalisé
depuis les destructions de 1945. Aussi les fruits de ces efforts conjugués
ne se sont-ils~ pas fait attendre: la nouvelle usine de Thondor/ est
aujourd’hui l’une (les usines de motocyclettes les puis modernes
(l’Europe et ne craint aucune comparaison avec les maisons
concurrentes. Les raisons profondes de ce succès sont à rechercher
dans une planification méthodique et dans la faculté de savoir tirer
(le chaque situation économique les conclusions qu’elle impose. Et
l’une de ces conclusions était la conviction que l’avenir de
l’industrie motocycliste appartenait aux « petites » machines. Elles
resteront toujours le moyen de locomotion de la grande masse, le moyen
de locomotion populaire. Quoi donc de plus naturel que de mettre toute
la puissance d’une usine au service de cette idée.
Et si l’on déclare aujourd’hui: « Les motocyclettes Puch sont
favorites sur toutes les routes du monde », cette simple phrase cache
une somme d’éléments dont les principaux sont l’expérience, la
tradition et la volonté de constructeurs modernes de fabriquer des
machines dont le rendement, la stabilité et la vitalité répondent aux
exigences les plus sévères.
En un mot: notre nouvelle usine de motocyclettes de Thondor/ engage
à produire les motocyclettes de renommée universelle. |
Un
succès sans pareil dans un temps record
Lorsque le mois d’avril 1945 avait mis
fin à la guerre meurtrière, il semblait que la fin était venue également
pour Puch. Eu toute objectivité, la direction s’est d’abord attaché
à établir le bilan des destructions qui avaient touché
l’entreprise. Celles-ci étaient sans pareilles: 40% des bâtiments étaient
détruits, 3000 machines outils étaient perdues. L’usine de Thondorf
était réquisitionnée. La main-d’œuvre comptait encore 200 hommes.
C’était réellement faire preuve de courage et d’esprit de décision
à cette époque que de croire encore à la résurrection des usines
Puch.
Mais la volonté de
reconstruire et la foi inébranlable ont été les garants du succès. Dès
1946, les premières séries de motocyclettes quittaient l’ancienne
usine reconstruite et Puch avait repris contact avec le monde. A partir
de ce moment, le développement a été rapide. Les exportations se sont
accrues, des nouvelles machines outils ont été achetées par la voie
de compensations. Avec une énergie sans pareille, l’usine de Letten
près de Steyr se mit à construire les machines outils les plus
modernes pour Graz.
Bientôt, les
installations de la Puchstrasse étaient devenues trop petites pour
suivre le rythme sans cesse accéléré de la production. Pour maîtriser
ce développement fougueux, une seule solution était praticable, à
savoir la construction d’une nouvelle usine qui répondrait
aux principes et aux exigences les plus modernes. Cette décision a été
prise en 1951—1952, après un travail de reconstruction exemplaire,
l’usine de Thondorf, dé réquisitionnée entre temps, située aux
environs immédiats de Graz, était prête à reprendre le travail.
500.000 m2 de superficie totale, 90.000 m2 de
superficie couverte — voilà des chiffres qui parlent même à ceux
qui n’ont jamais mis les pieds dans une usine. Mais ce ne sont pas les
dimensions de cette usine qui laissent une impression profonde mais plutôt
la précision rigoureuse de son organisation. Les différentes phases du
travail engrènent les unes dans les autres, dans une suite logique,
comme les rouages d’une montre, permettant ainsi l’utilisation
rationnelle des machines modernes. Par un team-work avec un maximum de
rendement et de capacité, on réalise ainsi une performance optimum
dont chaque ouvrier peut être fier.
Les matières premières
entrent dans l’usine à l’extrémité Sud du Hall I qui couvre à
lui seul une superficie de 25.000 m2. Innombrables sont les
opérations que subissent ces matières premières sur la route
qu’elles parcourent en traversant l’atelier mécanique, l’atelier
de peinture et les installations de galvanisation. Après avoir atteint
la fin de la chaîne de montage et après avoir traversé la salle
d’emballage et le magasin, elles font leur réapparition, sous forme
de machines finies, du côté Sud de l’usine où elles sont
directement chargées dans des wagons. Elles passent mille machines et
entre mille mains, elles subissent de nombreux contrôles de qualité et
de précision avant de quitter l’usine sous forme de motocyclette. Et
pourtant, toutes les 2 minutes 30 une motocyclette, tel est le
rythme actuel de fabrication de notre usine de Thondorf. Dans l’espace
d’une seule année, la production de cette usine a pu être accrue de
80%. L’usine est six fois plus importante qu’en 1937 et depuis cette
époque le nombre de travailleurs est passé de 1725 à 4400. Les
exportations sont aujourd’hui onze fois supérieures à celles de
1937. Mais le but final n’est pas encore atteint. Les chiffres de
production croissent sans cesse et rien ne saurait les arrêter.
Non seulement les méthodes
de production les plus modernes ont pu être atteintes actuellement mais
elles sont également garanties pour l’avenir. Cette affirmation
n’est pas gratuite, car l’usine de Thondorf dispose de l’énergie
nécessaire pour résoudre les problèmes les plus difficiles. Par
ailleurs, un autre fait caractérise la circonspection décidée dont
fait preuve la direction de l’usine de Graz: le désir d’acquérir
un maximum d’autonomie en ce qui concerne la production des
accessoires directement à partir les matières premières.
Tandis que les autres
usines de motocyclettes sont obligées de faire appel à des fabriques
spécialisées pour 40% des accessoires et des pièces nécessaires à
leur production, Puch a réussi — sauf en ce qui concerne le
caoutchouc —à devenir indépendant de toutes les fournitures venant
du dehors. La production ne se réduit pas seulement aux pièces des
moteurs, des boîtes de vitesses, aux éléments du châssis, du cadre,
de la suspension et des moyeux mais englobe également les dynamos, les
phares, les carburateurs, les chaînes, les jantes, les rayons et les
raccords. Nos usines de Graz ont également réussi à se rendre
autonomes sur le plan de la fabrication des tubes et des pièces en
fonte de métal léger sous pression. Quant aux roulements à billes et
à rouleaux et aux cylindres en fonte, ils sont fournis par Steyr.
Puch a repris sa place au
premier rang, constatent avec satisfaction les nombreux amis (le Puch
qui font confiance à l’écusson vert-blanc depuis 55 ans, depuis que
Johann Puch, le fondateur des usines Puch a fait oeuvre de pionnier. Même
les contre-coups de 1945 n’ont pu ébranler cette confiance dont était
imbue la direction lorsqu’en commun avec les ouvriers et les employés
et avec une énergie sans pareille, sans subventions ni aide étrangère,
elle créa à Graz l’une des usines de motocyclettes les plus modernes
d’Europe. |