Le moteur Puch
Ce moteur à deux temps fonctionne en circuit continu, c’est-à-dire
qu’il n’y a qu’une
circulation d’un bout à l’autre du double cylindre. La réalisation
normale de ce processus comporte une disposition des pistons travaillant en
opposition l’un à l’autre et un mécanisme trop compliqué pour un
véhicule à moteur. C’est pourquoi cette exécution n’entre guère en
ligne de compte pour une motocyclette. Représentons-nous maintenant le long
cylindre de ce moteur courbé en son milieu à 180, nous aurons alors le
cylindre dénommé en “U” avec double piston, tel qu’il est employé
dans la Puch. Le canal d’admission “A” se trouve au bout de l’un des
cylindres, le canal d’échappement “E” à l’extrémité de l’autre
demi-cylindre. Comme dans le cas du moteur à deux temps avec pistons
fonctionnant en opposition, nous aurons également ainsi un balayage. des
gaz assurant sans pertes un remplissage intégral du cylindre.
Cependant les pistons ne se meuvent pas en opposition mais
descendent et montent presque simultanément de telle sorte qu’ils peuvent
être mus par une seule bielle et un vilebrequin à un maneton. Grâce à
cette construction spéciale au moteur Puch avec deux pistons commandés par
une seule bielle, il se produit un mouvement relatif des deux pistons tel
que le piston côté admission soit toujours décalé par rapport ‘au piston
côté échappement, sauf aux deux points morts.
De cette façon, la lumière d’échappement sera ouverte
alors que la lumière latérale d’admission est encore fermée. La lumière
d’admission s’ouvrira seulement au moment favorable.
Ce mode de
construction évite que les gaz frais du carburateur ne se
mélangent avec
les gaz résiduels. Arrivé au point mort, le piston côté échappement reste
en attente en quelque sorte jusqu’à ce que le piston côté admission l’ait
rattrapé et que tous deux soient au même point bas. Lors de la remontée
des deux pistons, le piston côté échappement prend encore une fois de l’avance
et obture la lumière d’échappement avant la fin de l’admission. De cette
façon les fuites indésirables de gaz frais sont efficacement empêchées.
Nous
constatons ainsi que le moteur Puch à deux pistons, allie de façon
particulièrement heureuse les avantages du moteur deux temps à pistons
opposés: à savoir lés conditions optima d’évacuation des gaz à ceux d’une
construction simple.
Ces considérations théoriques ont des conséquences
pratiques très réelles: le moteur Puch à deux pistons n’a pour un haut
rendement qu’une consommation d’essence extrêmement faible. En même
temps, il évite au plus haut point les ennuis onéreux du quatre temps. Le
moteur Puch à deux pistons possède une courbe de puissance régulière et
travaille aussi aux basses vitesses de rotation de façon tout à fait
régulière. De la sorte, le moteur Puch à double piston réalise un progrès
important dans la construction des moteurs puisqu’il est parvenu à réunir
les avantages de construction des moteurs à deux et à quatre temps.
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