Accueil
Remonter
Plan
Historique
Publicités Puch
Galerie photos
Souvenirs
Recensement
Descriptifs motos
Atelier
Trucs & Astuces
Petites-annonces
Refabrication
Rallye - Rencontre
Essais
Liens
Pin-up
Boutique
Contact
Qui sommes nous?

  Écrire   Livre d'or

 

 

 

   Le " Tour du Monde " sur une PUCH  TS

 

Le 8 mars 1951, à 12 heures 54, un fonctionnaire officiel de la Fédération Internationale des Motocyclistes donnait le départ sur la piste de Montlhéry, près de Paris, à une PUCH 125 TS de série qui devait tenter un record tout particulier. Cette petite machine de 7 CV devait accomplir, sur le circuit de cet autodrome, un trajet de 40.000 km, soit couvrir une distance équivalente au tour du monde et il s’agissait de déterminer le temps dans lequel elle pourrait réaliser cette performance.

Lorsque le célèbre coureur français Georges Monneret s’était décidé à entreprendre cette tentative de record, il s’était mis en rapport avec les Usines PUCH de Graz qui ont mis à sa disposition un de leurs techniciens les plus capables. Les préparatifs se bornèrent à un réglage minuti­eux du carburateur. Pendant la tentative de record, seuls les pneus et les segments pouvaient être renouvelés; toutes les autres parties étaient plombées et ne pouvaient être échangées pendant toute la durée du trajet.

 

Le départ a été donné en présence d’un public nombreux,de représentants de la presse française et étrangère, ainsi que de nombreuses personnalités du sport automobile international qui ont tenu à être témoins de cet événement remarquable. La radio avait installé ses micros et les actualités cinématographiques ainsi que la télévision avaient installé leurs caméras, conférant ainsi à ce départ tous les signes apparents d’un événement sensationnel.

 

Georges Monneret a entrepris cette tentative de record en commun avec ses deux fils jumeaux Pierre et Jean et il réussit à mener cette entreprise à bonne fin en moins de 25 jours, exactement en 24 jours, 21 heures, 43 minutes, 15 secondes. Le trajet effectué a comporté 40.076 km. Les trois coureurs ont effectué 16.031 tours de piste en 1:50 de moyenne. Si l’on ne tient compte que du temps effectif, la moyenne générale s’élève à 78,080 km/h. Les coureurs se sont relayés de 3 en 3 heures et restèrent en piste par n’importe quel temps. Ce dernier, d’ailleurs, a été parti­culièrement mauvais: pluie, neige et grêle ont tenu com­pagnie à la courageuse équipe et parfois même la tempête balayait la piste et le vent soufflait avec une vitesse de 90 à 100 km/h. Nuit et jour, les trois Monneret luttaient contre le mauvais temps et contre leur ennemi le plus redouté: le sommeil.

 

Le spectacle monotone de la machine tournant régulière­ment sur la piste n’a pas cessé d’attirer le public à Monthléry. Toute la presse française et les principaux organes de la presse étrangère publiaient chaque jour des comptes rendus sur la situation de l’essai. Les Monneret contrôlaient chaque soir eux-mêmes le nombre des kilo­mètres parcourus sur un globe qui permettait de recon­naître la distance qui les aurait séparés de Paris s’ils avaient pu s’en éloigner en ligne droite. Cette ligne avait atteint 30.730 km et le point sur le globe correspondait à Séoul (Corée), lorsqu’un accident risqua de mettre une fin préma­turée à l’entreprise. Jean Monneret pilotait l’infatigable PUCH. Le soir tombait sur la piste et un épais brouillard gênait la vue. Un camion monte également sur la piste avec le monteur chargé d’assurer, comme chaque soir, l’allumage des lampes-tempête qui éclairent la piste. Au 14ème tour qu’il effectue ce soir là, Jean Monneret entre en collision à 80 km/h avec le camion qu’il n’a pu reconnaître à temps dans le brouillard. La chute est violente, l’essence qui s’échappe du réservoir s’enflamme et un employé courageux sauve de justesse le coureur blessé et éteint le feu. Jean doit être transporté à l’hôpital d’Arpajon où les médecins constatent des brûlures et des fractures qui, bien que dangereuses, ne mettent cependant pas sa vie en danger. la première question de Jean à l’hôpital concernait le sort de la machine. Le moteur de la brave 125 TS était intact et les dommages causés par l’incendie purent être réparés; toutefois, le temps de la réparation a été porté en compte. A deux, le coureur Georges Monneret et son fils Pierre continuent leur tentative de record. Malheureusement, la moyenne réalisée jusqu’alors avait connu un recul sérieux par suite de l’accident. Mais, lorsqu’ils terminèrent leur entreprise, le 3 avril, à 10 heures 27, ils avaient atteint le but qu’ils s’étaient fixé, à savoir de parcourir la longueur de l’équateur en moins d’un mois. Le communiqué officiel mentionne la distance réalisée de 40.076 km.

En dépit du grand effort physique qu’ils venaient d’accom­plir, Georges et Pierre Monneret étaient décidés à participer à la course internationale du Bol d’Or de Linas Monthléry. On espérait que Jean serait rétabli au point de pouvoir assister, en spectateur au moins, à cette compéti­tion…

Extrait : Puch Kurier  1951  

Suivi journalier, moyenne horaire, moyenne kilométrique